A l’heure où les questions médicales sont sujets à polémiques en France, les impayés des résidents étrangers ont été dévoilés au grand jour. Pour endiguer cette situation, les hôpitaux de Paris ont mis sur place un plan d’action.
Des impayés de plusieurs millions d’ euros
Les patients ne résidant pas en France mais qui viennent se faire soigner sont de très mauvais payeurs et ce sont les hôpitaux de Paris qui en font les frais. Fin 2014, leur dette s’élevait à près 120 millions d’euros, d’après l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris. Dans un document interne de l’AP-HP, il a été notifié que la somme de 118,6 millions d’euros non recouvrée auprès de patients, français ou non, résidant à l’étranger, ou de leurs assureurs, a été décompté au 15 novembre 2014. Ce montant serait égal au double voire plus du déficit de l’AP-HP par rapport à ses activités de soins. Pour rappel, le déficit est de 49 millions d’euros.
Le plan de l’AP-HP
En classant les pays les plus redevables, on retrouvel’Algérieen tête, avec 31,6 millions d’euros. Il est suivi du Maroc (11 millions), des Etats-Unis (5,7 millions), de la Belgique (4,9 millions), de la Tunisie (4,7 millions) et de l’Italie (4,1 millions). Dans l’intervalle de 2010 à 2014, le nombre de séjours en relation directe avec l’accueil de patients étrangers a augmenté de 9,8%.
Ainsi, un plan d’action a été décidé par l’Assistance publique afin de parer à cette fâcheuse tendance d’impayés. A compter de ce second semestre de l’année 2015, les hôpitaux de Paris feront payer à l’avance les patients dont les interventions sont programmées. La décision prendra effet à partir de septembre. Ceci permettra peut-être de combler le déficit sachant que depuis 2013, l’AP-HP applique des majorations de 30% sur ses tarifs lorsqu’il s’agit d’un patient résidant à l’étranger. Les cas d’urgence ne sont pas concernés par cette majoration.