Les campagnes de sensibilisation sont légion, mais les automobilistes font des écarts avec les règles de la circulation. La peur n’est pas visiblement un facteur dissuasif.
L’Observatoire Sanef des comportements sur autoroute a prouvé que les français conduisent mal. Néanmoins, il y a une bonne nouvelle : la vitesse moyenne des automobilistes sur l’autoroute est de 127 km/h et respecte donc la limite des 130 km/h autorisés.
Pascal Contremoulins, responsable de la sécurité routière du groupe Sanef avance que la bonne connaissance de la position des radars fixes, l’utilisation plus fréquente des régulateurs de vitesse et la conscience que les radars embarqués peuvent être actionnés sur l’autoroute explique ce constat.
Les fous du volant sont très minoritaires puisque seulement 3% des conducteurs en 2015 dépassaient les 150 km/h sur l’autoroute. Mais 37% des automobilistes roulent encore au-dessus des 130 km/h autorisés et font des petits excès de vitesse.
Mais les mauvaises habitudes sont tenaces. Plus de 30% occupent la voie centrale de manière abusive, alors que les conducteurs doivent rouler sur la voie de droite lorsqu’elle est libre. "Sans doute estiment-ils que c’est plus confortable de rouler sur la voie du milieu. Mais ce manque de courtoisie et de respect des autres peut induire des comportements dangereux chez les autres conducteurs qui peuvent dépasser par la droite", analyse Pascal Contremoulins.
Le clignotant reste la plupart du temps ignoré. Cette année, 35% des automobilistes n’utilisent pas leur clignotant pour dépasser et 59% ne s’en servent pas pour se rabattre. Pascal Contremoulins soutient que cela montre bien à quel point la sensibilisation est importante.
En 2012 et en 2013, les campagnes de communication du groupe Sanef sur ce sujet avaient permis une amélioration de la situation. L’année dernière, un conducteur sur deux se servait de son clignotant lors des manœuvres de rabattement et les trois quarts lors des dépassements.