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L’analyse annuelle du sociologue Baptiste Coulmont sur les prénoms des bacheliers indique que les Joséphine ont réussi mieux aux examens cette année que les Bryan.
Le sociologue Baptiste Coulmont fait parler, comme tous les ans depuis 2011, des prénoms. Les analyses qu’il vient d’effectuer sur les résultats du bac de l’année font que les Joséphine étaient bonnes aux examens. 21,9% de celles qui portent ce prénom ont obtenu des mentions "Très bien". Sur une période de trois ans (de 2012 à 2015), "1 162 Joséphine ont eu 8 ou plus au bac, 8% ont passé les oraux de rattrapage, 24% ont eu entre 10 et 12 de moyenne, 28% ont eu mention AB, 23% ont obtenu la mention B, et 16% la mention TB", affiche-t-il sur son blog.
Le résultat de l’analyse virtuelle des prénoms des bacheliers tapés sur le blog de ce chercheur français du CNRS, indique que d’autres prénoms comme Alice, Béatrice, Juliette et Diane ont le même profil que Joséphine. Les Théophile, pour les garçons, seraient également meilleurs que les Bryan. Les Mohammed, Steven et Dylan sont moins bons au score et représentent près de 3% des mentions "Très bien".
Cette analyse démontre également que les prénoms féminins sont plus résistants aux "rigueurs du système scolaire" et constitue la population des bacheliers. C’est le cas, entre autres, de Hortense, Astrid, Ségolène, Annabelle, Lucille, Louison, Lauren ou encore Mariam.
Le maître de conférences à l’université de Paris 8 précise néanmoins que "Le prénom n’est pas magique. Il ne favorise pas de lui-même un résultat plutôt qu’un autre. Le prénom est le reflet indirect de l’origine sociale. D’une année sur l’autre, les variations peuvent être importantes, surtout pour les prénoms peu fréquents".