Des milliers de taxis se sont mobilisés ce jeudi pour dénoncer la "concurrence déloyale" d’UberPop. Plusieurs véhicules sont vandalisés à Paris et trois terminaux bloqués à Roissy, en marge des manifestations.
Des centaines de taxis en colère ont commencé à converger jeudi matin autour des aéroports parisiens pour dénoncer la "concurrence sauvage" de l’application mobile UberPop, dans un contexte tendu par plusieurs agressions. D’autres manifestations importantes sont prévues à Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lyon et Lille. "Le but c’est d’occuper l’espace, parce qu’il y a un vrai ras-le-bol", a expliqué Karim Asnoun, de la CGT.
Les perturbations causées par les manifestations de taxis contre UberPop sont nombreuses, et touchent plusieurs villes. A Paris, le périphérique a été brièvement fermé dans les deux sens, entre porte Dauphine et porte de Champerret, jeudi 25 juin, vers 7 heures. L’accès à trois terminaux de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle était, lui, toujours bloqué vers 9 heures. Il s’agit des terminaux 2E, 2F et 2D.
A Paris, d’autres endroits stratégiques comme les aéroports d’Orly, les gares ainsi que place Denfert-Rochereau et la porte Maillot (où 17 km de bouchons ont été repérés à 8h30) ont été bloqués. Sur le périphérique de la capitale, certains chauffeurs ont commencé à brûler des pneus et bloquer la circulation dès les premières heures. Dans les deux sens, dans l’ouest de Paris, il est même fermé dans les deux sens.
Les taxis dénoncent "la précarisation des chauffeurs" et répondent à l’appel de l’ensemble des syndicats. Ils exigent l’arrêt du service UberPOP et l’application des lois réprimant les taxis clandestins.
Depuis plusieurs mois, le groupe américain des voitures de transport avec chauffeur (VTC) Uber s’est engagé dans un bras de fer avec l’Etat, autour de son application mobile UberPOP, un service à prix cassés qui met en relation des passagers et des conducteurs non professionnels qui assurent le transport avec leurs propres véhicules.
Arrivee dun Uber. Des taxis essayent de retourner la voiture. #taxis arrivée de la police pic.twitter.com/iUEB38ZXOJ
— Jéromine S. Gammaire (@JSGammaire) 25 Juin 2015