Illustration/SIPA
Une étude effectuée par Odoxa pour Le Parisien et Metro News a révélé la difficulté pour les femmes actives de concilier grossesse et vie professionnelle.
Alors que les deux tiers des femmes françaises sont professionnellement actives, il est encore difficile pour la majorité d’entre elles de concilier grossesse et travail. C’est ce qu’a démontré un sondage Odoxa pour Le Parisien et Metro News, sur la maternité et l’environnement professionnel.
La crainte d’annoncer la nouvelle au responsable
D’après cette étude, près de 70% des jeunes femmes, âgées entre 25 et 34 ans affirment avoir mal vécu le fait de travailler pendant qu’elles attendaient un enfant. La plupart d’entre elles appréhende d’ailleurs le moment d’informer la nouvelle à leur responsable. C’est pourquoi, deux femmes sur dix, toujours dans la même tranche d’âge, ont choisi de cacher cette grossesse le plus longtemps possible.
Pas d’avertissement ni d’éclairage sur leur situation
Une fois leur grossesse dévoilée au grand jour, les employées concernées disposent d’un accès très limité aux informations sur les risques relatifs à leur environnement professionnel. 95% d’entre elles n’ont obtenu aucun avertissement, aucun éclairage sur leur situation. Pourtant, il existe des droits intégrés dans la loi et dans les conventions collectives des entreprises pour assurer une meilleure protection des femmes enceintes.
Les avis des hommes
Par ailleurs, selon l’étude, leurs collègues masculins considèrent systématiquement que la grossesse engendre des impacts négatifs sur le travail. Près de 42% des hommes affirment qu’"on ne sait jamais si elles reviendront après leur grossesse" et 36% ont déclaré que les femmes enceintes "font en sorte d’être arrêtées le plus tôt possible". Une grande proportion d’hommes estime aussi, que pendant leur grossesse, les femmes "ont moins la tête au travail" (40%) et qu’elles ont moins d’ambition (20%).