Jérôme Lavrilleux, député européen et ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, a été convoqué ce lundi au pôle financier par les juges d’instruction chargés du dossier Bygmalion.
Jérôme Lavrilleux, personnage central de l’affaire Bygmalion, est depuis ce lundi 9h30 au pôle financier de Paris à la demande des juges d’instruction dans leur enquête pour "faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électoral". Il risque à son tour une mise en examen, précise une source judiciaire. Il peut aussi ressortir comme témoin assisté.
A l’origine des révélations sur cette affaire, Jérôme Lavrilleux a affirmé que la décision de mettre en place une double comptabilité avait été prise par d’autres responsables de l’UMP et la société Bygmalion. Il a dédouané Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, qui nient avoir eu connaissance de ce système présumé. En mai dernier, sur BFMTV , il avait concédé "un dérapage sur le nombre" de meetings, mais conteste toute volonté de détournement.
A noter que le Parlement européen a levé son immunité le 19 mai. Ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé quand celui-ci présidait l’UMP (Les Républicains) et directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux est devenu député européen en juillet 2014.
Dix personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier : quatre anciens dirigeants de Bygmalion, la société prestataire des meetings via sa filiale Event and Cie, trois anciens cadres de l’UMP, dont l’ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert.