La ministre de l’écologie Ségolène Royal a demandé aux jardineries d’arrêter la vente du Roundup de Monsanto. "La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides", a-t-elle déclaré.
Arrêt de vente du désherbant dans les jardineries
Ce dimanche 14 juin, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal a annoncé l’interdiction de la vente en libre service dans les jardineries du désherbant de Monsanto, le Round up. L’objectif est de lutter contre les effets néfastes des pesticides, souligne la ministre. "La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides. Elle doit être aussi à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins et je vous annonce que j’ai demandé aux jardineries d’arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto", a soutenu Ségolène Royal.
Une décision approuvée
Pour rappel, le Roundup avait été au cœur des polémiques écologistes après la détermination du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène "probable chez l’homme". Malgré que les preuves ne soient pas suffisantes, cette découverte par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a suffi à lever la peur sur l’usage de ce désherbant.
La décision de Ségolène Royal semble donc venir à point sachant que beaucoup approuvent une interdiction de la vente aux particuliers de ce pesticide. "Si l’interdiction de la vente aux particuliers des pesticides type Roundup était anticipée, par la loi ou par des accords volontaires, ce serait évidemment un bon signal", avait d’ailleurs déclaré Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.
Plus de ventes en libre service
Cette annonce entre également dans le cadre de l’interpellation des agences sanitaires françaises et européennes ainsi que le ministre de l’Agriculture. En effet, l’association de consommateurs CLCV, instigatrice de cette injonction, voulait faire prendre conscience aux autorités sur les dangers du glysophate. Ils ont notamment demandé à ce que celle-ci ne soit plus vendue en libre service aux jardiniers amateurs. Comme quoi, la ministre de l’Ecologie a su réagir à temps afin d’empêcher de nouvelles réclamations concernant l’affaire.
Ainsi, Ségolène Royal et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, ont déclaré dans un communiqué qu’à compter du 1er janvier 2018, l’acquisition des produits phytosanitaires pour les amateurs de jardinages ne pourra se faire que "par l’intermédiaire d’un vendeur certifié". "L’acheteur amateur bénéficiera ainsi d’un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives", est-il écrit dans le communiqué.