Un nouveau quizz créé par des chercheurs Suédois peut déterminer les chances que vous avez de rester en vie ou le risque de mourir dans les prochaines années.
De nombreuses personnes seraient tentées de connaître le nombre d’années qui leur reste à vivre, sauf en cas d’accident. C’est pourquoi les chercheurs Suédois ont inventé ce nouveau quizz nommé Ubble.
500 000 Britanniques entre 40 et 70 ans
En partant du questionnaire, ils ont alors calculé le pourcentage de "chances" pour que la mort d’une personne survienne dans les cinq ans. Les conclusions de l’étude ont été rendues public jeudi 4 juin dans la revue britannique The Lancet (en anglais). Le test a été pratiqué sur près de 500 000 Britanniques résidant outre-manche et âgés entre 40 et 70 ans, regroupés en 2007 et 2010. Étant donné que les modes et les niveaux de vie entre Français et Britanniques sont estimés comme suffisamment proches, des résultats obtenus peuvent par conséquent être comparables.
Des questions différentes en fonction du genre
Le quizz compte entre 11 questions et 13 pour les hommes, avec quelques ajustements en fonction du genre. Avec le "calculateur de risque" (en anglais), "pas besoin d’effectuer des tests en laboratoire, ni de subir des examens physiques", a déclaré Andrea Ganna, de l’Institut Karolinska, à Stockholm en Suède, coauteur de l’étude. Les deux premières questions sont les mêmes pour les deux genres ("quel âge avez-vous ?" et "êtes-vous une femme ou un homme ?"). En revanche, la troisième question posée aux femmes est : "combien avez-vous eu d’enfants" alors qu’elle change en "de combien de voitures (ou de vans) dispose votre foyer ?" chez les hommes. Restant du côté de la gente masculine, le nombre de personnes qui vivent dans le domicile (et qui sont-elles ?), a été ensuite demandé mais jamais il n’a été demandé aux dames si elles collectionnent les bolides. Madame et Monsieur ont ensuite été questionnés s’ils ont récemment rencontré des problèmes d’argent ou s’ils bénéficient d’allocations.
La cigarette, un important indicateur
En général, la majorité des questions sont néanmoins les mêmes pour les deux sexes : "Fumez-vous ?" "Avez-vous fumé dans le passé ?" "Comment décririez-vous votre état de santé ?" "Avez-vous divorcé / perdu un proche / souffert d’une maladie ou d’une blessure sérieuse ?" "Vous a-t-on déjà diagnostiqué un cancer ?" Aux hommes, on demande s’ils souffrent de diabète, etc.
D’après l’étude, l’usage de la cigarette, en tant que critère, permet de déterminer avec plus d’exactitude aussi bien chez les femmes que chez les hommes la mortalité causée par les maladies du système circulatoire ou respiratoire. En effet, les deux chercheurs considèrent que "les critères les plus pertinents ne sont pas toujours ceux que l’on croit".
Pour les deux sexes, les réponses se rapportant avec "la vitesse à laquelle vous marchez" représentent un meilleur indicateur que "la fréquence hebdomadaire à laquelle vous faites de l’exercice." Les hommes âgés entre 40 et 52 ans qui marchent "lentement" ont 3,7 fois plus de chance de trépasser dans les cinq ans que les hommes de cette catégorie qui marchent à un rythme "constant et moyen".
Une prévention plus qu’une prédiction
Le calculateur n’est toutefois pas infaillible parce qu’il diminue au maximum le nombre de facteurs. Certaines données capitales, comme l’alimentation et la consommation d’alcool ou de drogue, ne sont pas informées. En outre, Andrea Ganna a reconnu que le résultat comportait "un degré d’incertitude et ne doit pas être considéré comme une prédiction déterministe". C’est surtout le caractère préventif de ce nouveau calculateur qui constitue tout son intérêt.
Identifier plus vite les potentiels patients à haut risque
A la fin de ce court entretien, la machine chiffre alors votre "âge Ubble" soit "l’âge équivalent pour lequel un risque de décès dans les cinq ans est égal au vôtre". En d’autres termes, s’il excède de quelques années à votre âge réel, cela signifie que vous devez vous prendre en main. A cela s’additionne votre risque de décès, dévoilé en pourcentage.
Les auteurs de l’étude cités par le Washington Post (en anglais) espèrent pouvoir transmettre clairement sur les questions de santé et permettre ainsi aux médecins de familles d’identifier plus vite les éventuels patients à haut risque. D’autant plus que, "pour la plupart des gens, un risque important de mourir dans les cinq ans peut être réduit en faisant plus d’exercice, en arrêtant de fumer et en adoptant un régime plus sain", ont-ils souligné.