Si auparavant, les bacheliers ayant la mention "Très Bien" obtenaient du gouvernement 1800 euros, désormais ils n’auront plus droit qu’à 900 euros.
La bourse au mérite divisée en deux
Les étudiants en difficulté financière mais ayant obtenu leur baccalauréat avec mention ’Très Bien’ verront leur bourse de mérite diminuée de moitié. En effet, un décret paru jeudi au journal Officiel stipule que les futurs bénéficiaires de la bourse ne toucheront plus que 900 euros au lieu de 1800 euros.
Pour rappel, cette bourse qui est destinée à ceux qui obtiennent la mention "Très Bien" et dont les parents ont peu de revenus a été suspendue avant d’être rétablie en février dernier par le ministère de l’Education nationale, après que le Conseil d’Etat avait émis un « doute sérieux sur la légalité » de la suppression.
Malaise au sein des étudiants
Malheureusement, si l’annonce de cette réinstauration de la bourse au mérite devrait faire réjouir, il n’en est rien. En effet, cette diminution ne passe pas et "on oscille entre inquiétude et colère", regrette Antoine Vermorel, cofondateur de l’association "Touche pas à ma bourse, je la mérite". Il explique d’ailleurs qu’un retrait de 100 euros par mois pour des étudiants peut faire baisser parfois jusqu’à 20 % leur revenu total. Il ajoute notamment que cette bourse divisée en deux est un très mauvais message. Cela reviendrait à dire de ne pas réviser plus qu’il n’en faut car les aides sont déjà coupées.
Dettes et problèmes scolaires pour le futur
"Beaucoup de lycéens vont devoir s’endetter, demander des sacrifices à leurs parents ou alors travailler en parallèle de leurs études pour pouvoir les financer. Surtout dans les grandes villes comme Paris où la vie est très chère", ajoute d’ailleurs Antoine Vermorel. Environ 7000 nouveaux étudiants ont droit à cette aide qui s’étire sur les trois années de licence. Cependant, il se pourrait bien que ce nombre baisse cette année.
Pour la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ce dispositif était "moins efficace" pour "la réussite du plus grand nombre"qu’une augmentation du nombre des boursiers sur des critères sociaux.