L’effondrement au travail serait prochainement reconnu comme une maladie professionnelle ? C’est en tout cas le souhait de Benoît Hamon qui l’a inscrit dans le texte qu’il va présenter prochainement.
Le burn-out, une maladie professionnelle ?
Le "burn out" ou le fait de tout envoyer bouler sous le coup de la pression atteindrait plus de trois millions de salariés en France. C’est dans ce contexte que Benoît Hamon veut d’ailleurs inscrire cet "effondrement au travail" comme une maladie professionnelle dans la loi.
L’assemblée nationale prévoit d’ailleurs de discuter de cette proposition à l’occasion du débat sur le projet de loi concernant le dialogue social. Pour Benoît Hamon, cet état est un défi à relever. Le député socialiste des Yvelines a d’ailleurs fait valoir que si ces phénomènes sont actuellement présents, c’est surtout à cause de plusieurs bouleversements dont "l’irruption des nouvelles technologies, la prise de pouvoir des actionnaires et les exigences court-termistes qui en découlent."
Définition des symptômes
Un texte clair est attendu concernant cette insertion du burn-out comme maladie professionnelle. En effet, le problème résidait toujours sur le manque de précision des symptômes afférents à ladite maladie.
Si le burn-out venait à être intégré à la liste des maladies professionnelles, sa prise en charge serait déléguée aux employeurs. Toutefois, avant d’accorder un quelconque statut, les médecins se veulent prudents au point de bien déterminer burn-out lié au travail et épuisement général lié à d’autres facteurs et dépression. "Il faut avancer sur cette définition sur laquelle patronat et syndicats ne parviennent pas à s’entendre", a d’ailleurs fait valoir Benoît Hamon.