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Trois policiers et gendarmes affectés à la sécurité du président de la République estiment que la sécurité de ce dernier n’est pas assurée. Le premier problème relève du recrutement.
Trois policiers et gendarmes du GSPR, le Groupe de sécurité de la présidence de la République ont dénoncé dans Le Monde des "failles" dans la protection de François Hollande. La première faille est celle du recrutement. Selon leurs dires, on trouve, dans ce service, un fonctionnaire "que beaucoup disent porté sur la boisson", et un autre qui souffre de problèmes psychologiques. "Très fragile", ce dernier ne serait pas capable de gérer le stress et quitterait parfois son poste.
Les fonctionnaires du GSPR ne seraient pas aussi entraînés qu’on le croit. Les trois témoins constatent un manque de condition physique et surtout, un défaut d’entraînement au tir. Il y a ce fonctionnaire qui a malencontreusement tiré une balle à l’Elysée en faisant tomber son arme. Il est décrit comme "un policier qui tire partout, dans les murs ou dans le sol, mais jamais dans la cible".
Autre chose, les agents du GSPR refuseraient d’aller s’entraîner sur les stands des autres unités d’élite, "car on ne veut pas montrer qu’on est nuls". Enfin, ils regrettent des prises de risque inutiles. Elles sont le fait du GSPR, comme lorsque François Hollande s’est rendu sur les lieux de l’attentat contre Charlie Hebdo alors que la zone n’avait pas été sécurisée.