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Ce matin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a validé la légitimité des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy et de son avocat Thierry Herzog.
Ce sont les avocats de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog qui ont fait l’annonce à l’issue de l’audience, à Paris, ce matin. Mauvaise nouvelle donc pour l’ancien chef de l’Etat qui reste mis en examen dans cette affaire de trafic d’influence. Ils ont annoncé immédiatement vouloir se pourvoir en cassation, ce qui a entrainé la suspension de l’enquête en cours.
Les juges s’intéressent à un présumé financement libyen de la campagne présidentielle de 2007A dans l’instruction de cette enquête en 2013. Ils décident donc de placer Nicolas Sarkozy sur écoute, sur sa ligne officielle et sur une ligne ouverte sous un nom d’emprunt, Paul Bismuth. Ce sont des conversations interceptées entre lui et son avocat, Thierry Herzog, qui ont conduit à l’ouverture d’une information judiciaire.
C’est en écoutant l’ancien président de la République que les juges se rendent compte qu’il tente d’obtenir des informations confidentielles sur le dossier Bettencourt auprès d’un magistrat, en échange d’un poste à Monaco.
Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu de renseignements qu’il voulait et le magistrat n’a pas été promu mais l’ancien chef d’Etat a été mis en examen en juillet 2014 pour corruption active, un délit passible de dix ans de prison, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel.