Chaque année, la ville de Paris ramasse 350 tonnes de mégots. La mairie a lancé une campagne de prévention aujourd’hui sur le parvis de la gare de Denfert-Rochereau, dans le 14e.
Les fumeurs prétendent qu’ils ne jettent jamais leurs mégots de cigarette par terre, rappelle le site 20minutes.fr. Pourtant, tous les ans, ce sont 350 tonnes de mégots de cigarettes que la ville de Paris ramasse. La ville proteste donc, sur les lieux de passages ou près des cafés, des agents municipaux distribuent des flyers et des cendriers portatifs aux fumeurs pressés.
"C’est difficile de les attraper pour les sensibiliser. Mais quand on y arrive, ils nous écoutent et sont plutôt contents", confie un agent municipal. Autour de lui, des mégots géants sont disposés sur le trottoir pour interpeller les passants.
Fin juillet, à Paris, 30 000 poubelles pourvues d’éteignoirs à cigarette seront déployées, soit environ une tous les 100 mètres. Mao Peninou, adjoint en charge de la propreté précise : "Les sacs sont traités pour ne pas s’enflammer si le mégot est mal éteint".
Le problème des mégots est assez récent pour la ville de Paris, car avant l’interdiction de fumer à l’intérieur, les gens éteignaient leurs cigarettes dans les cendriers, voire même en les écrasant sur le sol des bars. "Mais c’était vite nettoyé. Maintenant c’est dans la rue et ça pollue", résume Mao Peninou.
Cette mauvaise habitude engendre aussi une pollution de l’eau. En tombant dans les égouts, un seul mégot peut diluer ses composants chimiques dans 10m3 d’eau. "Le traitement de l’eau nécessaire est très coûteux et difficile à réaliser", précise Mao Peninou.
L’heure est à la prévention, mais en septembre, elle laissera la place à la répression. Près de 500 agents de la ville commenceront à verbaliser les fumeurs qui jettent leurs mégots dans la rue, après avoir obtenu une augmentation de l’amende pour insalubrité de 35 à 68 euros fin mars, une amende pour dissuader, selon l’adjoint pour qui le but est de faire rompre les fumeurs avec leur négligence.