La France a défendu, aujourd’hui, l’évacuation des "campements illicites" devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU qui déplore une banalisation du discours haineux dans la société française.
La situation des Roms est au cœur des critiques de l’ONU, rapporte Le Figaro. Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme a déclaré que le "principe d’égalité ce n’est pas la négation de ces différences, et c’est pourquoi de très nombreuses politiques tiennent compte des spécificités et des difficultés particulières plus fortes que peuvent rencontrer telles ou telles minorités. Il y a le cas des gens du voyage".
Le Comité de l’ONU a examiné pendant deux jours la situation en France, conformément au processus habituel de passage en revue des politiques envers les minorités des pays appliquant la convention internationale sur l’élimination de toutes les forces de discrimination raciale de 1965. Ion Diaconu, le président du Comité, avait déploré hier une banalisation du discours haineux en France. Il avait aussi constaté que des rapports pointent une exclusion massive de Roms et des violences commises à leur encontre par des particuliers et des représentants des forces de police.
Aujourd’hui, la délégation française a assuré que les évacuations et expulsions ne se font pas selon l’origine des personnes en France. Claire Vuillet, une représentante du ministère de la Justice a affirmé que l’action du gouvernement français ne vise pas des populations particulières mais vise les campements en tant que tel. Elle a aussi souligné que ces campements constituent des formes d’habitats très précaires qui sont dangereux pour leurs habitants."Les évacuations sont dans la quasi-totalité des cas prononcées par un juge à la demande du propriétaire du terrain", a-t-elle par ailleurs relevé.