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Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a confirmé mercredi qu’il n’y avait "aucune remise en cause de l’enseignement de l’allemand" en France, en précisant que 515 postes d’enseignants dans cette langue seraient créés en 2016.
Alors que les réformes du collège proposées par la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem ont vexé les Allemands, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a tiré les choses au clair lors du compte-rendu du Conseil des ministres ce mercredi.
515 postes ouverts en 2016
"Contrairement à ce qui est dit, il n’y a aucune remise en cause de l’enseignement de l’allemand, bien au contraire", a-t-il assuré devant la presse. Précisant l’ouverture actuelle de 250 à 300 postes de professeurs d’allemand, le porte-parole du gouvernement a déclaré que 515 postes seraient ouverts en 2016, ce qui signifie une progression de l’enseignement de l’allemand, a ajouté M. Le Foll.
"Permettre la réussite du plan grand nombre"
Selon toujours le porte-parole du gouvernement, cette réforme du collège a pour objectif de "permettre la réussite du plan grand nombre" en indiquant que l’écart entre les meilleurs élèves et ceux en difficulté s’agrandit toujours. Ainsi, la langue vivante sera engagée dès la 5ème, affirme Stéphane Le Foll en ajoutant que le grec et le latin seraient intégrés dans les cours au niveau du collège. "On doit avoir une vision globale de l’éducation qui est de faire en sorte que le plus grand nombre d’élèves accèdent au meilleur", a-t- il insisté.
Une seconde langue vivante (LV2) enseignée dès la cinquième
Il est prévu dans la réforme du collège pour 2016 la suppression des classes bilingues parallèlement à l’avancement d’un an de l’apprentissage d’une seconde langue vivante (LV2) qui sera enseignée dès la cinquième. Notons qu’aujourd’hui, 15,9% des collégiens s’initient à deux langues dès la sixième.
Depuis plusieurs semaines, la question des réformes du collège suscite de vifs débats dans le monde éducatif et politique et l’ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a partagé son "inquiétude quant aux conséquences" sur l’enseignement de la langue allemande, dans une lettre adressée à la ministre de l’Education nationale.