Avec la progression actuelle de la dengue et du chikungunya à travers le monde entier, la France n’est pas épargnée notamment avec les moustiques qui se font de plus en plus nombreux.
La France métropolitaine doit s’armer de prudence et de vigilance avec la menace que représentent la dengue et le chikungunya.
Plus de 2 000 cas importés en métropole
Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) a en effet prévenu que le risque d’une épidémie de ces deux maladies d’origine tropicale s’installe en métropole. Selon le rapport qui s’intéresse au Aedes albopictus couramment appelé moustique tigre, ces deux maladies "sont en forte expansion". "En métropole, on estime que plus de 2 000 cas importés (retours de voyage) de chikungunya et plus de 900 cas importés de dengue ont été diagnostiqués en 2014", a déclaré le Dr Harold Noël, épidémiologiste à l’Institut national de veille sanitaire (InVS).
18 départements colonisés
Le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur de la dengue du chikungunya s’implante progressivement dans plusieurs régions françaises. Détecté en 2004 dans les Alpes-Maritimes, il a colonisé 18 départements en 2014, principalement dans le sud. Pour rappel, l’insecte, qui pique surtout durant la journée, provient d’Asie du Sud-est et a ensuite migré sur tous les continents. "Avec l’intense circulation internationale des personnes et l’implantation croissante d’Aedes albopictus en zone tempérée, le risque de dengue et de chikungunya est maintenant globalisé et ne fera que croître avec la progression de l’implantation du moustique tigre", a précisé le docteur Jean-Claude Desenclos, directeur scientifique à l’InVS.
Les mesures de protection
Depuis 2006, un plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue a été mis en place en métropole et il a été reconduit chaque année. Il est prévu dans ce plan des déplacements des épidémiologistes au domicile des malades afin de repérer d’éventuelles contaminations mais aussi pour sensibiliser le voisinage et déclencher des opérations de démoustication dans un rayon de 150 à 200 mètres. Au plan national s’ajoute un dispositif de surveillance renforcée, à compter du 1er mai jusqu’au 30 novembre, et ce, dans les départements où le moustique tigre s’y est établi.