Afin de lutter contre les pratiques de jeu à risque en plein essor, Christian Eckert a annoncé le lancement d’un site internet et dévoilé des mesures législatives.
Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du Budget, s’est rendu au siège de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) ce lundi 27 avril 2015. Après un échange avec les équipes de l’ARJEL, il a présenté devant la presse les mesures qu’il propose d’intégrer au projet de loi relatif au numérique pour lutter contre les risques liés au jeu excessif.
En avril, une note de l’Observatoire des jeux (ODJ) révèle que le nombre de "joueurs excessifs, en grande difficulté avec leur activité" est resté stable depuis 2010 à environ 200 000 personnes en France. Mais le nombre des joueurs ayant "des comportements à risques modérés, qui ne sont pas encore dans l’addiction, mais pourraient être le cœur de cible des campagnes de prévention", a augmenté de 60% et concerne un million de Français.
Christian Eckert a ainsi salué la création d’un site internet dédié à l’autoévaluation du risque de jeu - Evalujeu - lancé par l’ARJEL et sera disponible le 5 mai à l’adresse Evalujeu.fr. Il s’agit d’un outil de prévention, parfaitement anonyme, qui aidera les joueurs et leur entourage à estimer les risques éventuels de leurs pratiques de jeu et leur donnera des conseils personnalisés pour préserver leur plaisir à jouer sans menacer leur intégrité personnelle.
Afin de promouvoir le jeu responsable, Christian Eckert a rappelé que "le Gouvernement a pour objectif d’offrir aux Français un cadre de jeu récréatif, sûr et encadré. L’ARJEL, qui partage cette volonté, doit disposer des moyens juridiques nécessaires pour renforcer son action". Le Secrétaire d’Etat chargé du Budget proposera donc au législateur que les missions de l’ARJEL soient étendues à la lutte contre le jeu excessif ou pathologique, en lui permettant d’utiliser les données transmises par les opérateurs non plus seulement à des fins de lutte contre la fraude et le blanchiment, mais également dans un but de santé publique.