Un sondage YouGov pour 20 Minutes révèle que 29% des Français ont plus peur de l’avion depuis le crash de l’A320 dans les Alpes françaises.
Le crash de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne allemande Germanwings a laissé des traces tant pour les familles des victimes que pour la population française. En effet, selon le sondage de YouGov pour 20 Minutes, les Français sont plus craintifs à l’idée de prendre l’avion après ce crash, causant la mort de 150 personnes.
Plus précisément 29% des sondés déclarent que leur crainte s’est accentuée après l’accident. Par ailleurs, 25% des personnes interrogées déclarent avoir peur en avion de manière générale. Pour 12,7% des sondés, cette catastrophe aérienne a eu des répercussions sur leurs voyages personnels ou professionnels. 4,5% d’entre eux ont annulé ou reporté un vol et 5,6% affirment ne plus prévoir de se déplacer en avion.
L’enquête a également mis en exergue les solutions pour renforcer la sécurité aérienne, les sondés privilégient ainsi le suivi médical. 80% des personnes estiment que des contrôles obligatoires et réguliers de la santé mentale de l’équipage seraient efficaces. 80% des sondés plébiscitent également une mesure obligeant les médecins à informer les employeurs de pilotes de leurs éventuels troubles psychologiques. Par ailleurs, la présence permanente de deux membres d’équipage dans le cockpit convainc 72% des personnes interrogées.
Des réactions justifiées
Le responsable du Centre de traitement de la peur de l’avion, Xavier Tytelman, explique que les résultats de ce sondage décrivent tout simplement un phénomène normal se produisant après chaque catastrophe aérienne. "Dans un premier temps, la focalisation médiatique et les scenarii ébauchés par les divers experts peuvent accroître les peurs, tant que l’incertitude sur les causes de l’accident demeure", déclare-t-il.
Autres secteurs "victimes" du crash
De son côté, le président du Syndicat des entreprises du tour operating (SETO) déplore le ralentissement des prises de réservations après les 24 mars. "Nous n’avons pas observé d’annulations mais plutôt des non-prises de réservation", explique René-Marc Chikli. Le président du SETO estime que l’impact négatif d’un accident aérien met en moyenne 3 semaines à se résorber. Néanmoins, il reste optimiste pour l’avenir. Il estime que le "besoin de partir est plus fort" espérant des réservations de dernière minute, dès les premiers week-ends de mai.
Etude réalisée en ligne par YouGov pour 20 Minutes du 14 au 15 avril 2015 auprès de 1.013 personnes, auprès d’un échantillon représentatif de la population nationale française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).