Suite à une période de grande sollicitation, les CRS en viennent à multiplier actuellement les arrêts maladies. Le ministère de l’Intérieur leur a proposé une augmentation pour les motiver.
Deux euros d’augmentations
On craint fort que ce ne soient pas les deux malheureux euros proposés par le ministère de l’Intérieur qui va arrêter pour l’heure les nombreux arrêts maladies des CRS. La preuve, ce mardi 21 Avril dans la matinée, les syndicats de police viennent d’exprimer leur mécontentement. D’après le syndicat Unsa-Police se revendiquant apolitique, il semblerait qu’une proposition de revalorisation de l’indemnité journalière d’absence temporaire (IJAT) ait été proposée pour les CRS. Ce serait le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et les patrons de la police nationale qui ont ainsi fait valoir une augmentation allant de 30 à 32 euros, soit deux euros de plus.
Pour explication, l’IJAT est une prime touchée par les CRS mis à part leur solde, pour tout grade, dès qu’ils partent en déplacement de douze heures. Le bonus n’avait pas été revu depuis dix longues années.
Une revalorisation inadmissible
Trois mois après les attaques massives terroristes à Paris, les services de l’ordre ont annoncé cette recrudescence des arrêts maladies. La raison serait la rehausse du plan Vigipirate qui a exigé une mobilisation fort importante de la part des CRS. Afin de calmer le mécontentement grandissant, les syndicats des policiers ont exigé un plan pluriannuel de revalorisation de la fameuse prime. "C’est inadmissible et irrespectueux d’oser nous proposer deux euros", a fait valoir Philippe Capon, secrétaire général d’Unsa-Police.
Pour rappel, environ un millier de CRS sont en service chaque jour. Dans la même foulée, 10.500 militaires protègent 830 "sites sensibles" en France. Un effectif important qui pourrait bien faire grève si jamais l’Intérieur ne révise pas rapidement ses propositions d’augmentation.