Ce sera un changement dans le paysage. Le temps des cabines est révolu.
La cause est l’amendement à la loi Macron que le sénat a adopté jeudi dernier (20 Minutes). En contrepartie, il y aura l’amélioration de la téléphonie mobile 2G dans les 170 communes en "zone blanche" non couvertes par le réseau ainsi que 2.600 autres avec la 3G et 4G. "Tant que les obligations de couverture ne sont pas garanties, (les opérateurs) ne pourront réduire leurs investissements dans la publiphonie", a expliqué Emmanuel Macron. Le réseau mobile offre "un service largement enrichi par rapport aux cabines", dit le ministre.
En effet, dans les 65.000 cabines encore en place sur le territoire (300.000 en 1997), le temps moyen d’utilisation journalier est de moins d’une minute. Orange en exploite 40.000 par obligation de service universel. L’opérateur a l’obligation de mettre à disposition une cabine dans chaque commune de moins de 1.000 habitants et deux au-delàs.
En 2012, un rapport parlementaire a indiqué que 9 des 10 cabines se trouvant le long des voies publiques sont hors d’usage. Ce qui veut dire qu’elles ne génèrent plus les revenus nécessaires pour leur maintien.
Une étude datée de 2011 a révélé qu’à l’époque les cabines téléphoniques ne sont utilisées en général que par les foyers à faible revenu (moins de 1.500 euros). Actuellement, ces mêmes ménages recourent davantage au taxiphone et offre prépayée de téléphonie mobile pour leur communication.
Orange indique qu’elle enlèvera jusqu’à la fin de cette année les cabines se trouvant le long des voies publiques, et avant fin 2016, celles sur des sites privés comme les hôtels, gares, aéroports, etc.