La majorité des Français (80%) est prête à donner leurs organes afin de sauver la vie de leurs proches, mais les familles refusent à 40 %. Un amendement qui propose de passer outre, sème la polémique.
Le débat sur le don d’organes est lancé depuis quelque temps. Peut-on ne pas tenir compte de l’avis des familles avant de retirer un organe sur une personne décédée ? Les députés s’exprimeront cette semaine sur un amendement qui renforce le principe du consentement présumé et qui ne fait pas l’unanimité, notamment auprès de certains médecins.
Comme cité par Le Figaro dans ses colonnes de ce mardi 7 avril, il est prévu dans l’amendement qu’à partir de 2018, l’accord au don d’organes sera présumé chez toute personne majeure décédée, à moins que son nom se trouve dans le registre national des refus. Ses proches seront uniquement prévenus à propos "des prélèvements envisagés et de la finalité de ces prélèvements" et ne seront plus consultés, comme c’est le cas jusqu’à aujourd’hui.
"Il est inconcevable de passer outre le témoignage d’une famille en deuil. Une telle attitude sera vécue par les familles comme une négation de la personnalité et de la mémoire du défunt", précisent les présidentes de la Société française de médecine des prélèvements d’organes et tissus ainsi que l’Association française des Coordinateurs hospitaliers. Jean-Pierre Scotti, le président de la Fondation Greffe de vie militant pour un changement de la loi actuelle, affirme quant à lui, que l’amendement va "sauver des centaines de vies".