Nicolas Sarkozy est convoqué ce mercredi au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris où il sera entendu par des juges sur ses pénalités de campagne payées par l’UMP.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy est entendu ce mercredi 1er avril au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris par des juges chargés de l’affaire des pénalités qui lui avaient été infligées pour dépassement des frais de campagne lors de la présidentielle de 2012. Ces pénalités avaient été réglées par l’UMP.
Après la campagne de 2012, Nicolas Sarkozy avait écopé d’une amende de 363 615 euros pour dépassement des frais de campagne. Or, les juges tentent de déterminer si c’est l’UMP qui a réglé cette amende et non l’ancien président lui-même. Nicolas Sarkozy aurait en effet dû rembourser ce montant sur ses fonds propres. Ce qu’il a finalement fait en décembre dernier.
Pour autant, ce remboursement n’a pas clos le volet judiciaire de cette affaire. Le parquet de Paris avait ouvert, le 2 juillet 2014, une information judiciaire sur le paiement par l’UMP de cette pénalité. L’enquête vise un éventuel "abus de confiance" au préjudice de l’UMP. La justice mène par ailleurs une autre enquête sur cette campagne, l’affaire Bygmalion, du nom de cette société accusée d’avoir faussement imputé à l’UMP des factures de prestations fournies dans le cadre de la campagne.
Cet interrogatoire devant les juges a été plusieurs fois reporté, à la demande de Nicolas Sarkozy, rapportait mardi L’OBS citant une source judiciaire. Mardi, il avait d’ailleurs obtenu un report de l’audition in extremis car la date avait fuité dans les médias. Selon les propos rapportés par Le Parisien il "s’agaçait d’être attendu devant le pôle financier par une horde de caméras".
Dans cette même affaire, l’ex-président de l’UMP Jean-François Copé et l’ancienne trésorière du parti Catherine Vautrin sont d’ores et déjà mis en examen.