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Marisol Touraine a mis en garde les médecins généralistes qui imposeraient leur consultation à 25 euros, sans attendre l’ouverture d’une négociation avec l’Assurance maladie.
Ce mardi 31 mars sur France 2, la ministre de la Santé Marisol Touraine a prévenu les médecins généralistes que l’Assurance maladie va prendre "les mesures qui s’imposent" envers ceux qui s’obstineront à augmenter leur tarif à 25 euros, sans attendre l’ouverture d’une négociation avec l’organisme. L’Assurance maladie fustige de son côté "une pratique tarifaire illicite".
Pour rappel, le syndicat MG France a demandé aux praticiens d’augmenter eux-mêmes leurs consultations de 23 à 25 euros. Une revendication de revalorisation extérieure au projet de loi mais qui s’est ajoutée aux sujets de crispation avec le gouvernement. La ministre a rappelé par ailleurs qu’"il y a régulièrement eu négociations" sur les tarifs, la prochaine étant prévue en 2016. Mais elle a aussi insisté sur le fait qu’"à côté des 23 euros, il y a d’autres rémunérations qui sont versées, et qui, elles, ont augmenté de près de 10 % depuis quatre ans".
Des rémunérations destinées par exemple aux médecins qui "encouragent leurs patients à aller faire des dépistages de cancer, suivent des malades du diabète, et qui leur font faire des examens réguliers, qui suivent des personnes âgées et qui donc y passent plus de temps", explique la ministre. Selon elle, ces rémunérations ont atteint l’année dernière un peu moins de 6 000 euros dans l’année en moyenne, par médecin. La ministre d’ajouter que "ce n’est pas négligeable".
L’Assurance maladie prévient de son côté qu’elle fera usage, à chaque fois que nécessaire, de tous les moyens juridiques à sa disposition pour faire respecter les obligations qui s’appliquent aux médecins conventionnés et pour "protéger les assurés contre des pratiques tarifaires illicites".