Les propos de l’humoriste s’inscrivaient dans le cadre d’une "polémique politique", d’après les juges. Le contexte était un débat sur l’interdiction de ses spectacles.
Dieudonné était poursuivi pour injure à l’encontre du premier ministre Manuel Valls, rappelle France Tv Info aujourd’hui. Il était jugé pour avoir qualifié le chef du gouvernement "Mussolini moitié trisomique". Pour le tribunal, cette expression utilisée par l’humoriste en août 2013 se référait à un fait précis et n’entrait donc pas dans le cadre du texte de loi définissant l’injure publique. Manuel Valls était alors ministre de l’Intérieur.
Pour la plupart du reste des propos mis en cause, les juges ont estimé que ceux-ci s’inscrivaient dans le cadre d’une "polémique politique". Le contexte était un débat sur l’interdiction des spectacles de Dieudonné. En janvier 2014, les représentations du spectacle Le Mur ont été interdites.
"Que l’on apprécie ou non le ton de l’auteur, son propos est l’expression d’une opinion politique, visant un personnage public, dont les choix amènent tant à solliciter les suffrages qu’à se soumettre à la critique", ont estimé les juges.
Le parquet avait requis 4 000 euros d’amende. L’avocat de Dieudonné, Me Sanjay Mirabeau, avait plaidé la relaxe et souligné que les propos de son client s’inscrivaient dans un "antagonisme entre un membre du gouvernement et un particulier". Manuel Valls avait demandé un euro de dommages et intérêts.