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Najat Vallaud-Belkacem a été ferme : une loi a été votée à l’Assemblée, il faut la respecter. Pour elle, l’école n’est pas le lieu de faire de la démagogie à but politique.
La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a condamné l’imposition du maire de Châlon-sur-Sâone d’un menu standard pour les cantines scolaires de sa ville (20 Minutes). C’est une décision politicienne et démagogique, dit la ministre. Elle accuse la mesure d’interdire à de nombreux enfants l’accès à la cantine scolaire.
En visitant la cantine d’une école à Paris ce mardi, elle a rappelé une loi qui vient d’être votée à l’Ast à semblée dont le texte assoit "un droit à la cantine pour tous, afin de veiller à ce que chaque enfant puisse manger à sa faim". La ministre a donc été ferme quant à l’application de cette loi à Châlon-sur-Sâone.
L’Observatoire de la laïcité est venu en renfort à Najat Vallaud-Belkacem. Il a signifié que si aucune contrainte claire ne plane sur la commune, les enfants de ses écoles devraient avoir droit à des menus variés. Comme il n’y a aucun motif d’ordre confessionnel derrière la décision du maire, la mesure qu’il a prise n’est pas fondée, affirme l’Observatoire.
Des parents d’élèves n’ont pas manqué de réagir. Eric Violette, président de la fédération de parents d’élèves FCPE de Saône-et-Loire condamne la décision de l’édile de la commune, objet de polémique.
La source de l’agitation : le maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, a déclaré lundi enlever des cantines des écoles, à compter de la prochaine rentrée des classes, le "menu de substitution au porc" au nom de la laïcité.