Illustration - SIPA
Ce constat est révélé d’après des chiffres auxquels Le Figaro a eu accès. Des statistiques qui flattent peu la police.
Alors qu’il a été annoncé à grande pompe que le taux de délinquance a diminué, ces statistiques montrent que le taux d’élucidations (c’est-à-dire le fait de mettre un nom derrière un délit) ont augmenté.
L’année 2010 est celle où la police a affiché la meilleure performance en terme d’élucidation. Par contre, sur le terrain du taux de réussite sur les vols à main armée, Hollande surclasse Sarkozy avec un pourcentage supérieur de 36 à 43 %. Du côté du taux de cambriolage, l’identification est de une fois sur dix en 2014 ; une performance bien médiocre. Idem pour les vols en rapport aux véhicules à moteur, où le taux d’élucidation se dégrade pour passer de 8.8% à 7.3% ; et pour le vol à la tire, de 4.3% à 4.1%.
Généralement, l’élucidation des faits progresse selon la gravité des faits, c’est-à-dire que plus un délit est grave, plus il est facile d’identifier son auteur. Ce qui est compréhensible car lorsque les violences se passent au sein d’une famille, dans un quartier ou à l’école, l’agresseur est connu de la victime.
Si durant ces cinq dernières années, l’élucidation des meurtres a diminué de 93.1% à 85.85.3%, celle des blessures volontaires et de vols avec violence ont baissé respectivement de 76.2% en 2010 à 74.9% en 2014 et de 14.1% à 11.9%.
Avec ces statistiques, Bernard Cazeneuve contraste avec les grands discours sur la sécurité tenus après les évènements de Paris en début janvier ; parce que sécuriser la France passe d’abord par protéger les citoyens des délinquants.