Les médecins libéraux annoncent une grève du vendredi au lundi matin, 8h. Les hôpitaux publics qui risquent d’être en surchauffe assureront directement les urgences.
Les médecins et les autres professions libérales n’ont pas l’intention de baisser les bras et attendre gentiment ; ils ont décidé de durcir le ton. Dans le but de renforcer leur demande de retrait du projet de loi de Marisol Touraine, les médecins libéraux renforcent leur mouvement en appelant à une grève des urgences et des gardes dès vendredi matin. A partir d’aujourd’hui, à 8h du matin et ce jusqu’à lundi matin, 8h, soit tout le week-end, aucune permanence des soins ne sera assurée, a-t-on appris dans les colonnes du Figaro.
Face à la "surdité" de la ministre de la Santé, "nous avons décidé de durcir notre mouvement", a clamé Eric Henry, l’un des porte-parole du "Mouvement pour la santé de tous" au cours d’une conférence de presse donnée jeudi. A compter de demain, les chirurgiens libéraux ne se présenteront plus au bloc tandis que les dentistes, les infirmières ne vont plus répondre car SOS médecins, SOS Mains seront absents pour les abonnés.
Le durcissement a été déclenché par l’annonce de Marisol Touraine lundi quant à la généralisation du tiers-payant d’ici 2017. "C’est un asservissement financier", a réagi Didier Legeais, vice-président de l’Union des chirurgiens de France (UCDF). D’autant plus que le mouvement voit comme une "provocation" supplémentaire la visite mardi de la ministre de la santé avec le chef du gouvernement Manuel Valls dans une "Maison de santé", une structure réunissant plusieurs professionnels engagés par contrat avec l’agence régionale de santé (ARS).