Le plan Vigipirate mobilisant 10 000 soldats pour faire face à la "menace terroriste" sera maintenu jusqu’à l’été. L’armée va d’ailleurs adapter ses effectifs en ce sens.
A l’issue d’un Conseil de Défense mercredi matin, le président François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ont confirmé le prolongement du plan Vigipirate jusqu’à l’été 2015. Les mesures de sécurité prises après les attentats de janvier qui ont fait au total 17 morts seront ainsi maintenues avec en prime le maintien des 10 000 militaires "en soutien" des forces du ministère de l’Intérieur, rapporte Le Figaro.
"Le plan Vigipirate maintenu au minimum jusqu’au début de l’été, date à laquelle il sera réévalué", a souligné Jean-Yves Le Drian. Le réexamen sera effectué autour du 1er juillet, a-t-on précisé dans son entourage. Ces dispositions ont été prises car "la menace d’attaque terroriste contre notre pays demeurent élevée", fait savoir l’Elysée dans un communiqué.
7 000 militaires protègent des sites confessionnels
Sur les 10 000 militaires "7 000 d’entre eux sont déployés dans la durée, principalement pour la surveillance et la protection de sites à caractère confessionnel particulièrement menacés", a précisé l’Elysée. Dans le détail il s’agit de 604 sites confessionnels. Concernant les 3 000 autres intervenants, ils seront déployés dans le cadre plus traditionnel du dispositif Vigipirate : sites touristiques, gares, aéroports (soit 78 sites à surveiller). Près de la moitié des 682 sites protégés par l’armée se trouvent en Ile-de-France (330), a relevé le ministre de la Défense.
Moins de suppression de postes dans l’armée
Autre conséquence actée lors de conseil de défense : la diminution des suppressions de postes. Du fait de cette menace terroriste, le chef de l’Etat a en effet demandé "d’en tirer toutes les conséquences en termes d’adaptation des effectifs du ministère de la Défense". François Hollande souhaite que les "mesures nécessaires" soient prises "pour adapter l’organisation des armées à cette évolution de leur mission".
Pour rappel, le 21 Janvier dernier, François Hollande avait sauvé, au cours d’un précédent Conseil de défense réuni à l’Elysée, 7 500 postes dans l’armée sur les 34 000 qui devaient initialement disparaître sur la période 2015-2019. A l’origine, 7000 postes devaient être supprimés dès cette année. A présent, le nombre de suppressions de postes doit être ramené à environ 6 000.
Maintien de l’"alerte attentat" en Ile-de-France
Le ministère de l’intérieur avait en outre annoncé la semaine dernière que les niveaux actuels du plan Vigipirate – "alerte attentat" pour l’Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et "vigilance renforcée" pour le reste de la France – seraient prolongés au moins jusqu’au 10 avril et pour plusieurs mois "tant que cela s’avère nécessaire".
[#Communiqué] @fhollande décide de maintenir l’engagement des armées sur le territoire à hauteur de 10 000 militaires pic.twitter.com/Z632XfOXOn
— Élysée (@Elysee) 11 Mars 2015