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La polémique à l’Assemblée Nationale est lancée par rapport au projet de loi sur la fin de vie. Définie comme "hypocrite" et "dangereux", le texte de loi des députés Claeys (PS) et Leonetti (UMP) suscite des réactions contradictoires dans la gauche comme la droite.
Polémique autour du projet de loi
Dans l’hémicycle, ils sont nombreux à vouloir revoir les lois qui entourent la fin de vie. Malheureusement, dix ans après l’adoption de la loi Leonetti, l’Assemblée Nationale semble divisée sur le sujet créant une atmosphère des plus houleuses.
Avec une nouvelle proposition de loi, des débats s’ouvriront à partir d’aujourd’hui. Il semblerait que les tensions ne se sont pas apaisées bien que ce soit le duo de députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) qui ont travaillé sur ce projet de loi. " Dans un esprit de rassemblement", comme l’avait demandé François Hollande. Pour rappel, le président a pris le temps de réflexion avant d’évoquer cette réforme sociétale sensible. Il est surtout décidé à remplir son engagement de campagne sur l’"assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".
Un nouveau texte sur la fin de vie
Le nouveau texte qui parle du projet de loi contient en tout onze articles. D’après les promesses faites par François Hollande, il entend surtout se concentrer sur les volontés des patients en fin de vie. Les deux députés ont demandé ainsi un nouveau droit à " une sédation profonde et continue" pour tout patient souffrant terriblement en toute fin de vie. Un meilleur respect des directives sans les rendre contraignantes pour les services médicaux a également été demandé. Malheureusement, ces projets sont déjà exposés à de vives critiques malgré le soutien du Conseil national de l’ordre des médecins et la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.
Un texte "hypocrite" et "dangereux"
Les militants d’un "droit à mourir dans la dignité" ainsi que les partisans du statut quo ont déjà taxé ce texte d’" hypocrite" et de "dangereux". Beaucoup craignent une dérive apportée par cette habitude d’euthanasie. La tentation de donner la mort sera très présente, ont d’ailleurs soutenu les grands chefs des religions monothéistes de France. Même si le texte reçoit le soutien de la majorité des troupes de l’UMP et une partie du PS, l’UDI et le Front de gauche, le rang des mécontents n’arrête pas de grossir à l’encontre du texte. C’est dans cet ordre que près de 120 députés PS ont signé un amendement pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté.