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Refusant d’admettre qu’il y a islamophobie et actes antimusulmans en France, Marine Le Pen a toutefois reconnu une montée de l’antisémitisme.
La présidente du Front national (FN) persiste et signe en déclarant vendredi sur Francetv Info qu’"il n’y a pas d’islamophobie en France. Il n’y a pas d’actes antimusulmans en France - ou pas plus que d’actes contre les femmes... ou les personnes de petite taille." Marine Le Pen a toutefois affirmé qu’il y a une "montée de l’antisémitisme." Ces propos ont été déjà formulés par la patronne du FN sur Financial Times.
Revenant sur ces propos, la député européenne précise le cadre qui se rapportait à l’augmentation des actes islamophobes en France. Elle a effectivement déclaré qu’"il n’y a pas plus d’augmentation d’actes antimusulmans que contre les femmes ou les personnes de petite taille". C’est une façon selon elle de préciser que les chiffres de l’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM) sont "bidonnés" et qu’il n’y avait pas d’augmentation d’actes antimusulmans, comme le CCFM veut le faire croire.
Partant des chiffres du ministère de l’Intérieur, le CFCM avait enregistré le 12 janvier soit cinq jours après l’attentat contre Charlie Hebdo, une cinquantaine d’actes antimusulmans, incluant des tirs. Toujours au micro de Francetv Info, Marine Le Pen a martelé qu’il n’y avait pas d’islamophobie. "On met sur le même plan des tags contre les mosquées et des assassinats de personnes de confession juive" a-t-elle ajouté.