Une réunion du Conseil général du Tarn a eu lieu ce vendredi depuis 10 heures afin de trouver une solution de remplacement au projet de Sivens, et ce, après une semaine de vives tensions entre pro et anti-barrage.
Le Conseil général du Tarn s’est réuni ce vendredi afin de débattre des deux options proposées par les experts du ministère de l’Écologie comme alternative au barrage envisagé au départ à Sivens, annonce Le Parisien. Pour rappel, les élus avaient le choix entre deux options dont la construction d’un "Sivens light" avec un réservoir réduit de moitié pour épargner des zones humides et celle qui n’a pas été retenue, l’installation de quatre bassines qui s’est avéré plus coûteux.
"Redimensionner le projet initial"
Le président de l’assemblée a ouvert le débat par une annonce du conseil général qui acceptait de "redimensionner le projet initial" alors que celui a été jugé surdimensionné par la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. Il a poursuivi en évoquant son souhait que l’état "procède à l’expulsion des occupants." Afin d’éviter toute confrontation, notamment suite aux vives tensions qui ont découlé cette semaine, le préfet du Tarn a signé un arrêté qui interdit toute manifestation ou assemblement relatif au projet de construction d’un barrage sur le site de Sivens. De son côté, le premier ministre Manuel Valls a averti l’importance d’imposer l’ordre républicain où "il faudra très vite évacuer les lieux."
Appel à l’apaisement
Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a lui appelé au calme alors que 300 gendarmes sont engagés sur place. Revenant sur la mort du jeune opposant Rémi Fraisse décédé le 26 octobre par une grenade offensive des gendarmes lors d’affrontements sur le site, le ministre a ajouté que "rien ne saurait justifier de nouveaux déferlements de violence susceptibles de conduire à de nouveaux drames".
Situation tendue sur le terrain
Depuis samedi, la "Zone à défendre" (Zad) est le théâtre de vives tensions avec les agriculteurs pro-barrage qui opèrent chaque jour un blocus contre les quelques quarante zadistes occupant le site. Les agriculteurs déclarent être "exaspérés" par l’occupation de leurs terres malgré les ordonnances d’expulsion prononcées en février. Voulant faire pression sur les débats du conseil général notamment après l’ordre donné par le ministre de l’intérieur pour l’interdiction des deux manifestations opposées, les deux camps ont voulu abandonner ces manifestations.