Le projet de barrage doit être tranché aujourd’hui par le conseil général du Tarn. Plusieurs centaines d’agriculteurs en colère isolent une quarantaines de "zadistes" sur le site.
Sur les chemins de campagne durant toute la matinée d’hier, les camions de gendarmes se sont mis soudain en route sans prévenir pour former un long cordon de douze véhicules, raconte Le Figaro. Ils se sont dirigés vers l’entrée de ZAD (Zone à défendre) de Sivens.
Les centaines d’agriculteurs se précipitent en poussant des cris de victoire, barres de fer à la main. Deux bulldozers sont prêts à intervenir, un hélicoptère survole la zone, officiers et autorités sont venus en nombre, aux côtés du sous-préfet de Castes
"C’est l’expulsion !", annonce un zadiste à ses compagnons. Sur la fréquence de leur talkie-walkie piratée par un agriculteur, on sent les militants écolos pris au dépourvu. Comme toute la région, ils attendaient l’évacuation de la ZAD de Sivens, qu’ils occupent depuis octobre 2013, après la tenue d’une réunion au conseil général du Tarn ce matin à Albi.
Dans cette séance de débats budgétaire, les élus doivent choisir entre deux options, une solution alternative au premier projet de barrage abandonné en janvier par Ségolène Royal. C’est après ce rendez-vous que la ministre avait différé l’expulsion des altermondialistes de Sivens, pourtant décidée par la justice il y a déjà quinze jours.