La CSA a surpris en sanctionnant des médias qui ont couvert les attentats du 7 janvier. Le gouvernement a pris des mesures pour dénouer la crise.
Le Figaro rapporte que la quinzaine de médias réprimandés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)a affirmé mercredi dans une lettre ouverte que l’information était "menacée" par les sanctions de cette entité pour avoir couvert des attentats contre Charlie Hebdo.
"En l’absence de discussion contradictoire, le CSA a rendu une décision sans précédent, infligeant pas moins de 36 mises en demeure et mises en garde, jetant le discrédit sur le travail des rédactions de la quasi-totalité des radios et télévisions françaises publiques et privées", regrettent les directeurs des rédactions victimes de la décision, dans une lettre intitulée "l’information menacée". Il s’agit des patrons de l’information de TF1, France 2, France 3, France 24, BFM-TV, i-Télé, LCI, Euronews, France Inter, France Info, RTL, Europe 1, RMC et RFI.
Un éventuel recours devant le Conseil d’Etat contre les décisions du CSA, qui est du ressort des directeurs de publication, a été évoquée, mais aucune décision n’a été prise jusqu’à maintenant. En cas de choix de cette voie, les procédures seront individuelles au niveau de chaque média.
Etaient présents mardi à TF1 lors de leur réunion, Guillaume Dubois, directeur général de BFM-TV, Céline Pigalle, directrice de la rédaction de i-Télé, Pascal Golomer, directeur délégué à l’information de France Télévisions, Catherine Nayl, directrice de l’information de TF1 et Marc Saikali, directeur de France 24.
Lundi, la ministre de la culture, Fleur Pellerin, a annoncé la création d’un dispositif de crise, "afin de leur donner un cadre plus clair". Ce dispositif, actuellement débattu au gouvernement, passerait notamment par la désignation de référents auxquels les journalistes pourraient se référer en cas d’événements comparables, pour obtenir ou vérifier des informations.