Illustration/SIPA
La ministre de l’éducation nationale ne semble pas vouloir suivre la recommandation du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves préconisant la suppression des notes chiffrées jusqu’en 6e.
Ayant toujours prôné l’objectif d’aboutir à une évaluation plus fine et plus exigeante qui ne décourage pas les élèves, Najat Vallaud-Belkacem veut maintenir les notes chiffrées jusqu’en 6e. La ministre de l’Education nationale et le chef de l’état ont d’ailleurs indiqué dit qu’"une suppression des notes chiffrées n’était pas à l’ordre du jour", rappelle Libération. L’ensemble des recommandations du jury sera remis et dévoilé de manière officielle ce vendredi en début d’après-midi.
La conférence sur l’évaluation des élèves qui s’est déroulé les 11 et 12 décembre dernier était une initiative prise par Benoît Hamon, dans le sillage de la loi sur la refondation de l’école de Vincent Peillon prônant une "évaluation bienveillante". Depuis l’annonce de cette conférence, on reproche au ministère de vouloir "casser le thermomètre". Le président de la conférence, le physicien Etienne Klein a d’ailleurs reconnu qu’elle était devenue aux yeux du public synonyme de "perte d’exigence".
Concernant les recommandations de la conférence, Etienne Klein a promis de chercher un "juste milieu", entre des mesures "trop révolutionnaires" et des mesures "trop dans le droit fil de ce qui existe". Le jury devrait préconiser, pendant la formation, la sensibilisation des enseignants aux biais dans l’évaluation démontrés par la recherche. Les spécialistes estiment que l’enjeu est de procéder à une évaluation dite "formative", où l’erreur peut faire partie du processus. Il s’agit en d’autres termes de connaître la perception progressive des apprentissages si les élèves ont effectivement acquis ce qui était attendu d’eux et les points sur lesquels ils doivent faire des progrès.