Le travail non salarié en nette hausse ces dernières années, selon l’Insee

Cette proportion place la France parmi les pays de l’Union européenne où le travail indépendant est le moins répandu, commente Libération qui précise que la moyenne européenne est de 15%. Fin 2011, 2,8 millions de personnes exerçaient une activité non salariée à titre principal ou en complément d’une activité salariée, soit une personne en emploi sur dix, indique l’Insee.

Tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, leur nombre a baissé, mais on observe un renversement de tendance depuis quelques années. En effet, entre 2006 et 2011, celui-ci a augmenté de 26%, c’est-à-dire près de 550 000 personnes. "Ce retournement de tendance s’explique d’abord par la création du statut d’auto-entrepreneur en 2009 mais pas seulement", explique le directeur des statistiques démographiques et sociales Fabrice Lenglart.

Avec la diminution du nombre d’exploitants agricoles, le salariat s’est considérablement développé entre 1950 et l’an 2000. "La recrudescence du travail indépendant peut être aussi dans certains cas liée à des difficultés rencontrées dans la recherche d’un emploi salarié", poursuit le statisticien. 

Selon l’étude, les non salariés exercent des métiers très divers : exploitants agricoles, commerçants, artisans, professions libérales et sont surreprésentés dans des secteurs tels que la construction, la santé ou le commerce de détail. Et il y a une grande diversité des rémunérations : En bas de l’échelle se trouvent les auto-entrepreneurs, qui ont des rémunérations de l’ordre de 460 euros par mois en moyenne.

Les indépendants classiques touchent en moyenne 3 100 euros par mois en 2011, soit 1 000 euros de plus que les salariés dans le privé. Par métiers, on trouve tout en haut de l’échelle les professions juridiques, notaires et avocats, ainsi que les médecins ou les pharmaciens qui ont des rémunérations mensuelles en moyenne supérieures à 8 000 euros.