Depuis les évènements du début janvier le web est très actif en terme de manifestation de cause envers le terrorisme.
Si les récents attentats commis en France ont réveillé une chaîne de solidarité inouïe dans l’Hexagone, ils ont aussi dévoilé une face plus sombre du Web. Depuis les évènements de janvier les contenus illégaux signalés aux autorités se sont accrus par rapport à la moyenne observée depuis un an. Pourtant, les sanctions sévissant ce type de publications ont été alourdis depuis une loi récente.
20.200 signalements en moins d’une semaine. Les chiffres sont éloquents : "du 7 au 12 janvier inclus, nous avons reçu 20.200 signalements" de contenus illégaux, "dont 17.500 portaient sur des contenus faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à la haine", a indiqué Valérie Maldonado, en charge de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité à la police judiciaire. "Lors d’une journée ’normale’, nous recevons en moyenne 400 signalements", dit-t-elle. Catherine Chambon, sous-directrice de cette même entité, affirme que cela correspond à "une multiplication par quinze" à la normale.
Depuis les attentats, la plateforme de signalements de contenus illégaux Pharos a déployé une équipe appuyée par douze personnes supplémentaires travaillant sans interruption. Mais l’analyse des contenus des publications prend du temps : la police doit décrypter les textes, analyser les images avant d’exiger la suppression auprès du service concerné. Pour aller vite dans la surveillance, une première sélection se passe pour savoir si le contenu doit faire l’objet ou non d’une enquête. "Le plus important était d’être à jour et de lire tous les signalements pour pouvoir repérer ceux qui pouvaient permettre de faire progresser l’enquête, qui ont bien sûr été traités en priorité et transmis aux services antiterroristes", a justifié Valérie Maldonado.