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Au bout de moins d’une année de mise en œuvre, les rythmes scolaires introduits par le décret Hamon sont jugés négatifs.
Une étude du Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc (SNUipp), affilié à la FSU, révèle que 74% des enseignants pensent que l’organisation des rythmes scolaires suivant le décret Hamon a une conséquence négative sur les élèves. Ils ne sont que 4% à soutenir que la nouvelle mesure a un impact positif.
Les enseignants sont 68% à dire que le décret Hamon a conduit à une dégradation de leur condition de travail. Pire, 81% d’entre eux affirment que le décret a une influence négative au niveau personnel.
Ils sont également 79% à réclamer une nouvelle organisation des horaires à l’école, 70% à demander la suppression des activités pédagogiques complémentaires et 70% à estimer qu’il faut réétudier l’organisation et le contenu du temps d’activité périscolaire.
Le décret Hamon "portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires" a été publié au Journal officiel ce 8 mai 2014.
Il devait être complémentaire au décret du 24 janvier 2013 porté par l’ancien ministre de l’éducation Vincent Peillon. Le texte "permet des assouplissements adaptés aux réalités locales qui le nécessitent", selon le ministère de l’Éducation nationale.
La mesure donne une possibilité de rassembler les activités périscolaires en une seule demi-journée au lieu de les découper sur deux jours. Il est aussi envisageable un allongement de l’année scolaire en diminuant les vacances.
Autres dispositions du texte, les cinq matinées de classe, temps correspondant aux "pics de vigilance des enfants", restent obligatoires dans tous établissements "afin de permettre les apprentissages fondamentaux dans les meilleures conditions", indique le ministère.