Un "amendement Charb" pour soutenir la presse a été adopté au Sénat à l’unanimité. Un amendement pour lequel le dessinateur Charb avait milité avant d’être assassiné.
C’est un hommage posthume à Charb. Déjà voté à l’Assemblée nationale, "l’amendement Charb" a été voté unanimement au Sénat, jeudi 5 février dans la soirée, en référence au défunt dessinateur et directeur de la publication du journal satirique Charlie Hebdo, dont l’équipe a été décimée le 7 janvier par les frères Kouachi.
La disposition porte le nom de l’ex-directeur de la rédaction de Charlie Hebdo car ce dernier avait milité pour l’adoption de ce texte permettant aux particuliers de déduire de leurs impôts 66% d’un don fait à une entreprise de presse d’information politique et générale de moins de 50 salariés. "S’il avait été encore en vie, Charb aurait levé le poing ce soir", s’est félicité le porte-parole du parti communiste (PCF) Olivier Dartigolles.
Le débat sur le sujet est antérieur aux attentats de début janvier. "Charb et Charlie Hebdo nous avaient adressé une demande début décembre 2014, pour faire adopter un nouvel article de loi facilitant le financement par souscription des journaux", a ainsi raconté Pierre Laurent dans ses vœux du 12 janvier, faisant le "serment" de faire adopter un amendement.
Après l’attentat qui a visé Charlie Hebdo, Pierre Laurent avait relancé l’initiative avant que le groupe socialiste ne rédige un autre amendement plus conforme au droit. C’est ce texte qui a finalement été adopté avec l’accord de Fleur Pellerin, la ministre de la Culture.