Sur un total de 1.400 Français présents sur le théâtre Syrie-Irak, 73 sont connus morts par le ministère de l’Intérieur.
Libération rapporte que soixante-treize Français ont trouvé la mort en Syrie et en Irak, se basant sur l’annonce du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve jeudi soir dans l’émission Des paroles et des actes de France 2. Le dernier chiffre avancé par le gouvernement début janvier faisait état de près de 70 jihadistes français morts dans ces contrées, sur un total de 1.400 Français concernés par les départs pour le jihad.
En guise de mesures préventives, Bernard Cazeneuve met en avant la dernière loi antiterroriste votée par le Parlement à l’automne. Il y est stipulé que dès lors qu’il y a une suspicion de départ en terre de djihad, Irak, Syrie ou autres, les autorités vont soulever une interdiction de sortie du territoire, et confisquer les pièces d’identité des jihadistes présumés. "Si nous les laissons partir, ils s’engagent dans des exactions", a indiqué le ministre rappelant les "vidéos de décapitation, de crucifixion".
Le ministre explique que ces djihadistes, lorsqu’ils partent dans ces pays, et qu’ils ne se retrouvent pas morts, ils constituent de réel danger en revenant sur le territoire national. D’où le justificatif de la nouvelle mesure adoptée, estime le ministre de l’Intérieur.
A la suite des évènements de Charlie Hebdo, le gouvernement a décidé la création de 1 400 postes dépendant du ministère de l’Intérieur (dont 1 100 pour le seul renseignement) et 425 millions de budget sur trois ans afin d’améliorer les moyens et les systèmes informatiques.