L’affaire du bébé rom de Champan ressurgit avec l’égarement de la France aux valeurs de la République de ces derniers temps.
Le Figaro rapporte que le Défenseur des droits Jacques Toubon a affirmé dans une décision qu’il a fait part aujourd’hui que le maire de Champlan (Essonne) avait donné une consigne illégale et discriminatoire à ses services. L’édile est accusé d’avoir refusé d’inhumer un bébé rom dans le cimetière de sa commune fin décembre.
Christian Leclerc (divers droite) avait été sollicité par la famille de la petite fille morte de deux mois. Cette dernière souhaitait inhumer leur défunte à Champlan, où elle (la famille) avait habité dans un bidonville depuis plus d’un an. D’après l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), elle avait reçu comme réponse un refus, jugé non justifié.
L’affaire avait pris une envergure nationale. Jusqu’au président de la République et le Premier ministre s’en étaient mêlés. En fait, l’attitude du maire avait choqué par la dimension discriminatoire et notamment raciste. "Je refuse que la France s’en prenne à l’autre comme ça s’est passé dans ce cimetière", a déclaré François Hollande.
Après être resté dans le silence pendant quelques temps, le maire a d’abord essayé de démentir, avant de s’excuser au bout du compte. Au final, la petite fille a été inhumée à Wissous, à quelques kilomètres de Champlan.
L’incident de Champan se trouve dans la même file des agressions à l’encontre des valeurs de la République, que François Hollande martèle tant depuis les évènements de Charlie Hebdo. Le chef de l’Etat a même appelé à recourir à l’autorité dans l’enseignement afin de redresser la France dans son égarement.