Illustration/SIPA
Après avoir reçu un cœur artificiel Carmat, ce deuxième patient âgé de 68 ans a pu rentrer chez lui, sa vie est retournée à la normale.
Comme l’a annoncé le Pr Alain Carpentier sur le récit de Libération ce lundi, le deuxième patient auquel on a implanté un cœur artificiel Carmat le 5 août à Nantes a pu rejoindre son foyer et il "mène une vie normale." D’après les explications apportées par le médecin, cet homme de 68 ans a quitté l’hôpital le 2 janvier dernier et il est définitivement rentré chez lui. Cette sortie de l’hôpital du patient a d’ailleurs été confirmée par la société Carmat ayant mis au point ce cœur artificiel.
Dans son communiqué, la société Carmat a expliqué que le sexagénaire a d’abord reçu une formation sur le fonctionnement de ce système portable, électrique et silencieux avant de pouvoir rentrer chez lui. La société de préciser que le matériel fourni est "le plus léger de tous les dispositifs disponibles pour l’alimentation d’un cœur artificiel total." Grâce à cette spécificité, les patients bénéficient d’une grande mobilité et une parfaite autonomie dans d’excellentes conditions.
Content de cet exploit, le médecin était fier de raconter que l’homme de 68 ans a pu se déplacer chez son fils vivant à 70 km de Nantes pour y déjeuner. Il s’agirait probablement de la plus belle démonstration d’une vie normale, s’est félicité le médecin qui a effectué l’opération. Ce dernier a comparé les suites opératoires à "celles d’une greffe cardiaque +ordinaire+".
Le Pr Carpentier avait déclaré fin octobre que ce deuxième patient avait déjà la capacité de se déplacer seul et même d’effectuer du vélo d’appartement. Le retour à la maison a été réalisable une fois que le patient était complètement autonome et notamment capable d’assurer lui-même la gestion d’un appareillage portable de 3 kg composé de deux batteries d’approvisionnement en électricité du cœur artificiel ainsi que d’un boîtier de contrôle.
Pour le premier malade âgé de 76 ans, Claude Dany dont une première prothèse avait été implantée le 18 décembre 2013 à Paris et qui est mort 74 jours après suite à l’arrêt inopiné de la machine, le Pr Carpentier également un des fondateurs de la société Carmat évoque des causes multifactorielles pour expliquer le décès du septuagénaire. La condition du malade comme son âge, sa maladie plus avancée mais aussi son état général, notamment rénal ont entraîné sa mort.
Pour la deuxième opération, le malade choisi est non seulement plus jeune, mais ses fonctions rénales et hépatiques ne sont pas encore trop atteintes, et ce dernier dispose d’une bonne fonction pulmonaire. D’autant plus que la prothèse a été ajustée.