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Le président de la république veut éteindre la polémique sur l’exclusion du Front national lors du cortège de dimanche en hommage aux victimes…
"Tous les citoyens peuvent venir aux manifestations, il n’y a pas de contrôles", c’est par cette phrase reprise par 20 Minutes ce vendredi que François Hollande a adressé un message à ses compatriotes. Depuis la place Beauvau, où il suit en direct les opérations en cours à Dammartin-en-Goële, François Hollande a voulu éteindre la polémique à propos du Front national notamment après que le la parti présidé par Marine Le Pen n’a pas reçu une invitation à la "marche républicaine" de dimanche en hommage aux victimes de l’attentat commis contre "Charlie Hebdo".
La responsable frontiste qui a été reçu par François Hollande à l’Elysée ce jour était sur ses nerfs depuis jeudi car son parti n’a pas été convié à la grande manifestation. "L’idée lancée par le président de la République d’une union nationale dont serait exclu un parti qui représente 25% des Français transforme cette union nationale en une vaste escroquerie politicienne", a-t-elle dénoncé en ajoutant "il n’y a plus d’union nationale, elle a disparu de leur fait".
De nombreux responsables de tous bords politiques ont critiqué ce refus de la main tendue au FN. Le secrétaire général de l’UMP Laurent Wauquiez a déclaré que le parti de droite était "unanime" pour protester l’exclusion du FN de cette "marche républicaine". Le président du Modem François Bayrou a quant à lui jugé que c’était "une mauvaise décision d’exclure qui que ce soit" de ce rassemblement.
De son côté, François Lamy, qui organise le rassemblement pour le PS estime qu’"il n’y a pas de place pour une formation politique qui depuis des années, divise les Français, stigmatise les concitoyens en fonction de leur origine ou de leur religion, ou ne se situe pas dans une démarche de rassemblement des Français".
Une "marche républicaine" en hommage aura lieu ce dimanche à 15h, place de la République en hommage aux victimes de la tuerie visant Charlie Hebdo. Dans la foulée, des manifestations se dérouleront dimanche "dans de nombreuses villes" et les "capitales régionales", comme annoncé ce vendredi par le Premier ministre, Manuel Valls.