Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a évoqué à Nantes l’œuvre "d’un déséquilibré" à propos de l’automobiliste qui a foncé sur un marché de Noël du centre-ville, blessant dix personnes.
Lundi 22 décembre vers 19 heures, une camionnette a foncé sur la foule en plein marché de Noël à Nantes, sur la place Royale, rapporte Le Figaro. Ce drame intervient après les tragédies de Dijon et Joué-lès-Tours. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui s’est déplacé sur place a indiqué qu’il faut "garder son sang-froid", évoquant l’acte d’un "déséquilibré". "Ce sont des actes plus difficiles à prévenir que les autres", a-t-il précisé.
Devant la presse, le ministre a estimé que "l’agression, commise par un homme de 37 ans qui s’est ensuite frappé le thorax de plusieurs coups de couteau, ne paraissait pas avoir de visée politique ou religieuse". Le suspect, âgé de 37 ans, serait connu des services de police "pour des faits mineurs", a ajouté le porte-parole du ministère de l’Intérieur cité par Reuters, sans donner davantage d’informations sur les motivations de ce geste.
Interrogé sur un risque de multiplication d’actions violentes après les incidents survenus depuis trois jours à Dijon et Joué-lès-Tours, M. Cazeneuve a appelé à "replacer ces actes pour chacun d’eux dans leur contexte". Brigitte Lamy, procureur de la République à Nantes, a précisé devant la presse "On ne peut parler d’acte de terrorisme". Il n’y a pas "de revendication particulière", a-t-elle dit.
Face à ces évènements, François Hollande a demandé au Premier ministre Manuel Valls d’organiser ce jour une "réunion ministérielle" pour "mobiliser les services de l’Etat" et décider d’éventuelles "mesures" après ces drames.