D’après le dernier baromètre Prevoyance Mercer, c’est en début de semaine que se concentrent les arrêts maladies. Situation qui s’expliquerait par l’accès réduit aux consultations de généralistes le week-end.
Il semblerait que les Français souhaiteraient avoir un week-end plus long car 50% des arrêts de travail se font en début de semaine, comme le précise le dernier baromètre Prévoyance du cabinet Mercer. "Le lundi est la journée phare et concentre 28% des interruptions, 22% d’entre-elles ayant lieu le mardi. Les arrêts maladie se limitant à une journée touchent, eux, davantage la fin de semaine, dont 29,7% le vendredi", note Le Figaro.
Outre l’accès réduit aux consultations de généralistes le week-end, ce phénomène s’explique également par l’attentisme des salariés. Cependant, des "comportements de commodité" ne sont pas écartés, précise l’étude. Certains employés profitent d’un arrêt maladie pour prolonger leur week-end. Par ailleurs, les accidents de travail n’adoptent pas le même schéma car les arrêts de travail relatifs à un accident professionnel ne sont que de 8 % en dehors de la maternité. Ils se répartissent de manière égale du mardi au vendredi et représentent moins de 10% le lundi. "La prise en charge des accidents de travail est immédiate. Si l’on tombe malade, on peut attendre, si l’on a un accident de machine, l’accident va être déclaré tout de suite", a déclaré Stéphane May, directeur technique au sein de Mercer France.
Selon toujours l’étude, les absences des salariés suite à un arrêt de travail, hors maternité, seraient l’équivalent de 1,13% de la masse salariale d’une entreprise, soit un coût annuel de 400 euros par salarié. D’autant plus que l’absence de certains salariés affecte le travail de leurs collègues. "La charge de travail est reportée sur des personnes qui potentiellement seront absentes demain à cause de la pression", indique Stéphane May.
Les entreprises sont obligées de s’adapter si elles veulent pallier à ces manques. "Elles peuvent choisir de remplacer les salariés absents. Le coût est important car le budget de recrutement augmente", développe le cabinet Mercer. En revanche, elles peuvent traiter les causes du processus. "Il est plus intéressant d’investir dans des solutions qui permettent de diminuer l’absentéisme, plutôt que de remplacer à chaque fois les absents", avance le cabinet avant de rajouter qu’"il est important d’identifier les services de l’entreprise qui concentrent ces absences."
Les arrêts de commodité sont curieusement "les plus faciles à régler", indique Stéphane May. Bien qu’il soit très difficile de les traduire en chiffres, "il y a souvent derrière ces absences des problèmes d’organisation. Il faut comprendre les difficultés de l’entreprise". Lorsque le problème est identifié, le recours aux spécialistes comme des psychologues ou des ergonomes peut aider les salariés.