Après 1 111 jours passés en détention, Serge Lazarevic, a été libéré par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique. "La France ne compte plus d’otage et elle ne doit plus compter d’otages", déclare François Hollande.
Après sa libération, mardi au Mali, l’ex-otage français d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Serge Lazarevic, est arrivé, mercredi 10 décembre, à Paris. Le président français François Hollande a accueilli à son arrivée à l’aéroport de Villacoublay celui qui était le dernier otage français dans le monde.
Selon BFMTV, le chef de l’Etat s’est d’abord adressé aux français : "je veux lancer un message simple, clair, à tous nos compatriotes qui peuvent se trouver dans les zones à risque : faites en sorte de ne pas aller là où vous pouvez être enlevés". Il dit penser également "à la famille de Philippe Verdon", compagnon de Serge Lazarevic, assassiné en juillet 2013.
François Hollande a en outre remercié "les autorités nigériennes et maliennes" qui ont travaillé à cette libération, notamment Mahamadou Issoufou, le chef de l’Etat nigérien, et le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, dont il a salué "l’engagement personnel". "Ils ont multiplié les contacts pour votre libération", dit-il en direction de Serge Lazarevic. Le chef de l’Etat rend aussi hommage aux soldats actuellement au Mali.
Sur les conditions de la libération de l’otage, il n’a pas apporté de précision en dehors du rôle clé du Niger : "Il y a eu pendant de longs mois des discussions et ce sont les autorités du Niger qui, une fois encore, nous ont permis, avec celles du Mali, d’obtenir cette libération". Sur France 2, le président nigérien a indiqué : "C’est la même équipe que pour les otages d’Arlit", qui a pu "pendant plusieurs mois négocier, entrer en contact avec les preneurs d’otage et obtenir sa libération".
Mardi, le président de la République a annoncé cette libération au cours d’un discours empreint de solennité où il a également appelé les français à la prudence "La France ne compte plus d’otage et elle ne doit plus compter d’otages. Ce qui suppose une grande vigilance, une grande protection de nos intérêts. Et je fais ici appel à toutes les entreprises et les administrations pour éviter ces drames. (…) Que les Français prennent bien conscience que ces questions d’otages sont extrêmement douloureuses", rapporte France Soir.