Conscient des préjudices provoqués par l’incident de Sivens, le chef de l’Etat préconise le recours à des référendums locaux pour le cas des projets d’aménagement du territoire.
Le président de la république a visiblement tiré des leçons du drame survenu sur le barrage de Sivens ayant provoqué la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse le 26 octobre dernier.
Il miserait aujourd’hui sur le recours à des référendums locaux lorsque des projets d’aménagement du territoire conduisent à des situations de blocage. Comme le rapporte Le Figaro ce jeudi, François Hollande a également affirmé que le gouvernement ferait d’ici à six mois des "propositions" en matière de "démocratie participative" sur l’impact écologique de tels projets. Le but : que "sur les grands projets (...) toutes les garanties" soient réunies et éviter les "formes inacceptables de violence", a développé le patron de l’Elysée.
"Conscient des limites qui existent aujourd’hui dans le débat démocratique", le président de la république a jugé que "Sivens exige d’accomplir des progrès supplémentaires dans la participation des citoyens à l’élaboration de la décision publique". Et lui de prôner : "tout doit être fait pour que sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées".
Cela fait un mois et un jour que le jeune opposant Rémi Fraisse a trouvé la mort suite à une grenade lancée par un gendarme lors des affrontements sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn). Ce décès représente "un drame pour la famille et un drame pour la nation", a souligné le président Hollande, promettant encore que "toute la vérité sera faite pour connaître les circonstances de cette tragédie".