Illustration - SIPA
Les ménages français sont les plus forts en consommation sur tout le continent européen avec un volume dépassant 14% de produits en plus de la moyenne européenne en 2012.
Une étude de l’Insee sortie officiellement a révélé que la consommation des ménages français en volume dépassait de 14% la moyenne européenne en 2012. Les dépenses des Français plus que leurs voisins concernent plusieurs secteurs principalement le logement, l’alimentation, les transports et la santé.
Même si la France ne s’aligne pas encore avec le niveau de consommation des pays les plus riches de l’Union européenne dont le Luxembourg, l’Allemagne et l’Autriche, elle se trouve dans les rangs des gros consommateurs de l’Europe au même titre que la Suède, le Royaume-Uni ou encore le Danemark. Selon Hervé Péléraux, chercheur à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), propos rapportés par 20 Minutes, "il y a bien sûr eu un impact de la crise en France, car la consommation a arrêté de progresser depuis 2008. Mais la France a maintenu un niveau de consommation plus élevé que des pays comme l’Espagne ou l’Italie où les mesures d’austérité ont été plus fortes."
Si l’on observe les dépenses par secteurs, les dépenses des Français liées à l’achat de voitures s’élèvent à 26% de plus que la moyenne européenne. En outre, ils ont enregistré des dépenses de 23% de plus que leurs voisins en énergie. D’autant plus, les Français ont continué à effectuer les achats d’alimentation et de boissons non alcoolisées à 16% de plus que la moyenne européenne.
"La consommation de poissons, lait, fromage et œufs est particulièrement élevée dans notre pays. Un Français achète 2,5 fois plus de poisson qu’un Allemand, mais deux fois moins qu’un Espagnol. Il consomme un tiers de plus de lait et de fromage qu’un Européen moyen. Pour la viande, cette proportion est de 15%", précise le rapport de l’Insee.
Poursuivant ses explications, Hervé Péléraux a souligné qu’"il n’y a pas que les prix qui déterminent le niveau de consommation, il y a aussi les salaires, qui ont relativement résisté en France, les comportements d’épargne, qui sont restés à peu près stables, et la fiscalité."
Par ailleurs, il semble que les Français ne sont plus très adeptes du crédit, sachant que leur taux d’endettement est inférieur à celui des ménages espagnols et égal à celui des ménages allemands. Mais l’économiste estime qu’il faut rester vigilant malgré la bonne tenue de la consommation française : "ce n’est qu’une image à un instant donné et cela ne préjuge pas des évolutions", conclut-il.