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Le ministre de l’intérieur a annoncé ce lundi la création d’une convention destinée à faciliter le dépôt de plainte par les femmes victimes de violences conjugales.
C’est dans un entretien publié ce lundi soir sur le site du Parisien que Bernard Cazeneuve a fait une déclaration selon laquelle le dépôt de plainte pour les femmes victimes de violences conjugales serait facilité. "Les femmes victimes de violences conjugales pourront plus facilement porter plainte contre leurs agresseurs", rapporte Le Figaro. La convention sera signée ce jour à Paris entre la police, l’Intérieur et la Justice. Le ministre de l’Intérieur souhaite "systématiser le dépôt de plainte par les victimes" et ainsi "éviter l’impunité des auteurs".
Le ministre de l’Intérieur de préciser que cette convention permettra également, "même en l’absence de plainte", d’"organiser le suivi systématique et immédiat de chacune de ces femmes", qui seront prises en charge par les intervenants sociaux et associations. Cazeneuve de rajouter que "22 protocoles comme celui qui doit être paraphé" ce mardi 25 novembre à Paris dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes "ont d’ores et déjà été signés, notamment en Seine-Saint-Denis ou en Ardèche, et 18 le seront avant la fin de l’année, dans les Ardennes, le Calvados ou encore à la Réunion".
Bernard Cazeneuve, voulant apporter une "réponse pénale et sociale" à ces violences "inacceptables" a indiqué qu’"en 2013, 121 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon". Et le ministre de rajouter : "porter plainte, c’est un préalable pour mettre fin au calvaire", rappelant que le gouvernement en a fait une "priorité de l’action des forces de police et de gendarmerie" dans le plan interministériel 2014-2016.
Les chiffres sortis par le gouvernement révèlent que chaque année, plus de 216 000 femmes sont victimes de violences perpétrées par leur partenaire. Seules 16% de ces victimes osent déposer une plainte. Par ailleurs, sur les 86 000 femmes avouant avoir été victimes de viol ou de tentative de viol seules les 10% d’entre elles déposent plainte, a déclaré le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes. Notons qu’il y a un an de cela, le gouvernement avait déjà pris un engagement afin que la lutte contre ce fléau soit une "priorité".