SIPA
Ayant tenu des propos racistes, le président d’honneur du parti Front national (FN) a été condamné à 5 000 euros d’amende pour complicité d’injure publique.
Comme rapporté par Le Monde, "la cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation à 5 000 euros d’amende de Jean-Marie Le Pen, pour complicité d’injure publique." Que lui vaut cette "lourde peine" ? Le président d’honneur du parti Front national (FN) avait prononcé en 2012, lors de l’université d’été du parti d’extrême droite, que les Roms "comme les oiseaux (...) vol[ai]ent naturellement ".
Toutefois, sachant que les propos dénoncés avaient été publiés sur le site Internet du FN, la cour d’appel a ramené le chef de condamnation à complicité d’injure publique, contre injure publique à l’origine. Me Wallerand de Saint-Just, avocat de Jean-Marie Le Pen, a affirmé jeudi que ce dernier allait "évidemment former un pourvoi en cassation". Son défenseur de préciser, sur une information relayée par le site huffingtonpost.fr, que son client s’était opposé à la diffusion de ce discours.
Restant sur le site, le tribunal de première instance avait éliminé cet argument car Jean-Marie Le Pen n’a "jamais protesté contre cette diffusion ni sollicité le retrait de la vidéo litigieuse". Pour plaider la cause de son client, Me Wallerand de Saint-Just avait mis l’accent sur la liberté d’expression en argumentant que voler ne signifiait pas en l’espèce la "soustraction frauduleuse", mais le fait de se déplacer dans les airs, "comme les oiseaux qui n’ont aucune frontière".
Jean-Marie Le n’en est pas à sa première sanction. Il avait déjà été condamné en première instance, le 19 décembre 2013, pour injure publique envers un groupe de personnes, et ce pour une raison d’appartenance à une ethnie. Le parquet lui avait requis 2 mois de prison avec sursis.