Illustration/SIPA
Selon un rapport publié par l’Insee, le nombre de SDF en France a connu une hausse considérable de 44% en l’espace de 11 ans. Le chiffre a atteint la barre des 112 000 SDF en 2012 dont 31 000 enfants.
Ils n’ont pas d’adresse fixe, passent leur nuit dehors ou dans des structures d’hébergement et doivent compter sur les personnes généreuses pour pouvoir subsister… On les appelle SDF et ils étaient au nombre de 112 000 en 2010 dont 31 000 enfants dans les moyennes et grandes agglomérations. Une étude de l’Insee publiée officiellement fait état d’"un chiffre en hausse de 44% en 11 ans."
Comme rapporté par RTL, l’Insee dévoile dans son "Portrait social de la France", la "grande diversité" de la population de sans-domicile en France. Les chiffres ont été obtenus à partir d’une enquête effectuée sur les personnes qui ont fréquenté les services d’hébergement ou de restauration dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants, au cours du premier trimestre 2012.
Comparée à la dernière étude menée sur les sans-domiciles, en 2001, ils ont augmenté à raison de 44% pour atteindre 81 000 adultes et 31 000 enfants. Toutefois, les chiffre peuvent être plus élevés car l’étude ne comprend pas encore les personnes habitant dans des communes rurales ou de moins de 20 000 habitants.
L’enquête précise qu’une majorité des SDF environ 45 000 personnes sont nés à l’étranger, dont plus de la moitié dans un pays d’Afrique (Maghreb et Afrique sub-saharienne), souvent francophone. Par ailleurs, sur les 16 000 non-francophones, deux tiers ont vu le jour dans un pays d’Europe de l’Est ou en ex-URSS. Il s’agit en majorité d’une population jeune et masculine, mais "les femmes (38%) et les enfants sont de plus en plus nombreux, en particulier parmi les SDF nés à l’étranger."
En ce qui concerne le vécu des SDF, Le Figaro rapporte un extrait du rapport de l’Insee stipulant que "86% des 66 300 SDF francophones interrogés par l’Insee disent avoir vécu dans leur enfance au moins un événement douloureux lié à l’environnement familial (problème de santé grave, handicap, décès d’un parent). Un quart d’entre eux ont été placés en famille d’accueil ou en foyer dans leur enfance." En termes de revenus, le rapport précise que "80% ont moins de 900 euros par mois, et 30% n’atteignent pas 300 euros. Plus des trois quarts sont inactifs ou au chômage et 24% travaillent, mais occupent souvent des emplois à temps partiel, peu qualifiés et précaires. Ils sont majoritairement employés ou ouvriers, et 22% n’ont aucun contrat de travail."